À propos

Lucien De Roeck Foto Op de Mercator 1964

À propos

Lucien De Roeck a dédié sa vie à la typographie, au dessin et à l’enseignement. En 1932, à seulement 17 ans, il s’inscrit à l’« Institut La Cambre », alors plus connu sous le nom « Institut Supérieur des Arts Décoratifs (ISAD) ». Le nouvel étudiant, travailleur acharné et graphiste inspiré, maîtrise rapidement les principes de base de la typographie, de la mise en page, de l’affiche et de la marque. L’intérêt voué à Henry Van de Velde et à son professeur de typographie, Joris Minne, a vraisemblablement été déterminant pour la discipline qu’il s’est imposé tout au long de sa vie. Sa carrière a débuté sur les bancs de l’école, où ses affiches pour la liaison Ostende – Douvres et pour la ville d’Anvers restent des souvenirs inébranlables. Rien d’étonnant à ce qu’il ait pris la direction de l’atelier typographique de l’ISAD dix ans plus tard. Son talent et son esprit pédagogique ont été mis au service de jeunes étudiants en graphisme pendant près de quarante ans.

Il a aussi donné des cours au pavillon Saint-Lucas à Anvers à la Haute Ecole Provinciale de Saint-Ghislain. En 1945, la presse retrouve ce qui lui avait été volé : sa liberté. Des journaux naissent ou paraissent à nouveau. Lucien De Roeck a contribué à la mise en forme de plusieurs nouveaux journaux, restant parfois éveillé toute la nuit et jusqu’à la mise en page finale. Il a conçu les maquettes du journal du Palais des Beaux Arts, de La Lanterne, La Cité, le Phare et Le Quotidien. Il s’est également chargé des illustrations de la rubrique théâtre du Pan. Pendant trente ans, il n’a cessé de travailler : au théâtre le soir et à son atelier jusqu’aux premières heures du matin. La presse n’attend pas, elle se met en marche dès l’aube.
Lucien De Roeck Foto 4
Lucien De Roeck Foto 1984
Lucien De Roeck 1984
Expo 58 Lucien De Roeck
Lucien De Roeck

En 1954, il est lauréat du concours de design pour le logo et l’affiche de l’Exposition universelle de Bruxelles, l’Expo 58 : un nom moderne très adapté à la tendance de l’époque. Par sa taille imposante, l’étoile de l’Expo fait penser à un ciel étoilé. Élégante et asymétrique, elle est encore très prisée des collectionneurs. Lucien De Roeck, avec son regard analytique, son crayon et son cahier de dessin à la main. Les dessins forment en quelque sorte son journal intime, qu’il entretient tous les jours. Les planches de sa bibliothèque cédaient presque sous le poids de ses cahiers de dessin. En les feuilletant, on peut suivre à la trace la vie de Lucien De Roeck : les voyages, les temps libres, les ports, les amis, les inconnus rencontrés par hasard et tout le reste … L’Escaut, « son » fleuve, est indissociable de sa vie. À Dendermonde (sa ville natale), il règne une ambiance maritime. L’imposant fleuve l’a toujours fasciné, il s’est promené sur les rives jusqu’à l’embouchure. Il a parcouru les docks du port d’Anvers, qu’il aimait tant, a réalisé des esquisses de milliers de bateaux, du plus petit rafiot au plus énorme paquebot. Avant ou après les cours, il aimait dessiner, tant en été qu’en hiver, au milieu des grues et des ponts de chargement. Même s’il adorait les bateaux, il n’a jamais pris la mer. Ils étaient une source d’inspiration, tout comme Anvers, qui restera toujours son port préféré.

Fonds Lucien De Roeck
Zelfportret L. De Roeck 1937
Auto-portrait de L. De Roeck

Adresse:
Fonds Lucien De Roeck
Molièrelaan 210 bus 16
1050 Bruxelles
0497-426089 (Jean-Michel Meyers)
info@lucienderoeck.be